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Camille en Equateur
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Camille en Equateur
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6 décembre 2005

Voyage a Quinindé

J’ai réussi, grâce a quelques contacts : Merci Marjorie, à négocier mon départ avec l’équipe de El Empalme pour un échange d’expérience avec l’extension de Quinindé. C’est parti pour 3 jours dans la magnifique province verte d’Esmeraldas, au Nord de l’Equateur.

Apres 3 bus différents et 4 h de route dont 1h avec prières d’un évangéliste fou, on arrive, dans cette petite ville proprette par rapport a mon El Empalme. Le climat et la végétation sont quasiment ceux de Guyane, tropical et très humide.

Lundi, après quelques heures de réunion, on visite un peu la ville que le Rio Esmeraldas traverse. Il pleut des cordes, mais en Equateur, ça ne dérange personne, les gens continuent à marcher dans la rue … et en le faisant, c’est vrai qu’on se dit… Pourquoi se presser, de toute façon je suis mouillée ??? Et ce n’est pas si désagréable que ça la pluie… Bien sur il fait 23°C.

C’est très troublant car il y a essentiellement que des noirs, alors que dans ma région c’est des métisses. Rien ne les différencie des africains excepté la langue espagnole. Oh ça fait du bien de voir des africains, je vous jure…

Mardi, debout à 5h30, pour prendre la « Ranchera », une sorte de bus ouvert, voir les photos.

Le paysage est magnifique et on prends des chemins perdus et défoncés…On se croirait en Amazonie, les moustiques et tiques sont là aussi. On arrive au Rio Blanco, et c’est génial on va prendre une canoa, = une pirogue pour les ivoiriens ou une barque pour les guyanais, pour traverser le fleuve et visiter les communautés avec laquelle l’ONG travaille. Toutes les femmes de l’extension sont terrorisées, certaines ne savent pas nager.. ça me rappelle l’Afrique !

Les gens sont beaucoup plus pauvres et coincés que dans ma province du Guayas. Ici les gens ne sortent jamais de leur ferme, ni pour le médecin, ni pour l’école…Pour aller en ville, il leur faut réserver une canoa (très cher) puis prendre un bus (qui passe rarement), le tout aller-retour… Tout se fait sur place avec les moyens du bord ! Les paysages sont fabuleux, mais l’état sanitaire et l’éducation laisse sans voix.

L’action de la FMLGT se justifie largement avec la construction de pharmacies et formation d’infirmiers, constructions de jardins potagers et pépinières, scolarisation niveau primaire, ce que nous allons visiter toute la journée.

Au retour, on monte sur la toit de la Ranchera, sous les conseils de Marjorie- volontaire sur place. Effectivement ça vaut le coup, c’est un peu dangereux car au moindre freinage tu voles, mais rien ne gâche la vue, et c’est rigolo a 90 km/h, tu peux presque plus ouvrir les yeux… A tester !

De retour a Quinindé, on se fait une petite Caipiriñha, et des Corviches, beignets de crevettes spécialités de la région. Ici aussi il y a des problèmes d’eau, qui veut une douche au seau ?

Mercredi, Debout 5h, pour ne pas rater une nouvelle ranchera. Il pleut encore, on arrive au Rio Guayabamba, le paradis des tiques paraît-il. On traverse de nouveau en canoa, mais a la rame cette fois, avec le courant, moi je trouve ça plutôt amusant…Ce n’est pas la cas de tous !

Ensuite on longe le fleuve, on traverse des rivières en escaladant des troncs d’arbres, n’est ce pas Karine, tu t’en souviens. Arrivé à la première maison, on nous offre le petit déjeuner, une plantain et du poisson frit…chouette moi j’ai la tête…Je le glisse discrètement dans l’assiette de mon voisin qui est tout content. Ensuite on se remet en route pour aller voir une pépinière de cacao organique en construction, rencontrer un groupe de femme et son jardin potager, puis en dernier visiter une école. Les enfants sont peu nombreux mais tous les ages sont mélangés dans une même salle. Aujourd’hui c’est journée médicale et les infirmières du village formées par l’ONG font des relevés de poids taille, des enfants. Certains n’ont même pas de chaussures.

On revient de nouveau sur le toit de la ranchera et après de nouvelles réunions, on reprend la route du retour vers El Empalme avec de nouvelles étranges piqûres. Crevée, un des 3 bus me rendra folle avec sa musique à fond : de la musique romantique ou le chanteur pleure au lieu de chanter…Au bout de 2 heures.. Ca gonfle ! Merci Karine d’avoir supporté ma mauvaise humeur à ce moment là ! Le dernier bus apaisera mon énervement avec un super film d’angoisse, et d’horreur affreux… De retour à la casa, les lits nous attendent, on réinstalle les moustiquaires et dodo.

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